• Je suis allé au concert des œuvres orchestrales de Wolfgang Rihm donné à la Salle Sogakudo de l'Université des Arts de Tokyo, pour THE MUSEUM OF CREATIVITY 2012.
    L'orchestre de « Dritte Musik - pour violon et orchestre » ne comportait ni flûtes ni trompettes ni violons, mais un accordéon qui parfois renforçait, parfois devenait l'ombre du violon solo. A l'exception d'une chambre sonore brillante, faite par cet accordéon, une harpe et un piano, le style fondamental était une formation dont le violon solo courait de manière incantatoire sur un tapis d'un bourdon sombre fait par l'orchestre. Par exemple, deux fois au cours du jeu, plusieurs pizzicatos du violon et des sons secs du conga se succédant par longs intervalles comme des gouttes, et le point culminant passant comme un orage, toute l'œuvre m'a paru comme un phénomène météorologique.
    Chiyoko Noguchi ; violon / Durée ; environ 20 minutes

    Œuvres orchestrales de Wolfgang Rihm

    L'orchestre de « Das Gehege – une scène nocturne d'après "chorale de fin" de Botho Strauss pour soprano et orchestre » était un grand orchestre standard. Le style de la musique en elle-même était aussi orthodoxe qu'une addition de ceux de Berg et de Richard Strauss. L'insertion d'un fragment pour basson de « Kammersymphonie op.9 » de Schönberg, et d'un récitatif de style Haendel, d'une part et, d'autre part, le rugissement des harmonies dissonantes fortes et contemporaines pour les grandes scènes de colère ou de surnaturel ont permis à l'œuvre de naviguer librement dans l'histoire de la musique.
    Naomi Satake ; soprano / Durée ; environ 40 minutes
    L'Orchestre philharmonique Geïdaï de Tokyo, dirigé par Zsolt Nagy

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Quand j'étais en train de composer un chœur en français, j'avais trouvé un poème qui m'avait instantanément plu mais je ne l'ai pas utilisé car j'estimais qu'il ne convenait pas à un morceau pour chœur d'une durée inférieure à dix minutes. Il s'agit de « Solitude » d'Oscar V de L Milosz. J'ai arrêté mon choix quant au poème d'après lequel je vais composer une pièce pour flûte basse et piano.
    À propos, aujourd'hui, je suis allé au grand banquet en l'honneur du 50e anniversaire de Shimanura Music, au Tokyo Kaïkan qui avoisine le palais impérial.

    Un poème français pour flûte basse

    Solitude - Oscar V de L Milosz

    Je me suis réveillé sous l'azur de l'absence
    Dans l'immense midi de la mélancolie.
    L'ortie des murs croulants boit le soleil des morts.
    Silence.

    Où m'avez-vous conduit, Mère aveugle, ô ma vie ?
    Dans quel enfer du souvenir où l'herbe pense,
    Où l'océan des temps cherche à tâtons ses bords ?
    Silence.

    Echo du précipice, appelle-moi ! Démence,
    Trempe tes jaunes fleurs dans la source où je bois,
    Mais que les jours passés se détachent de moi !
    Silence.

    Vous qui m'avez créé, vous qui m'avez frappé,
    Vous vers qui l'aloès, cœur des gouffres, s'élance,
    Père ! à vos pieds meurtris trouverai-je la paix ?
    Silence.

    (mes interprétations sur le poème)

    la partition et l'auditionJ'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • L'expression innocente, le son pur : ce sont les mérites naturels et spontanés des enfants et des jeunes. Au contraire, il existe aussi une limite pour les enfants, disons que l'on se tend au forte ou on joue un peu avec la maladresse d'une expression délicate. Mais la limite peut être le témoignage de leur innocence, et c'est bien cela le charme du jeu.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 11e concours de piano de Shimamura » en 1997)

    Toute musique a nécessairement un moment le plus important. Il faut le saisir et ne jamais le perdre. C'est un comble de la jubilation, ou un cri de désespoir, ou encore des notes innombrables parsemées... qui exigent une immense énergie. Personne ne peut jamais le jouer merveilleusement avec seulement de la sympathie.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 12e concours de piano de Shimamura » en 1998)

    On ne peut jamais jouer merveilleusement un état d'esprit sympathique

    Entre les enfants et les étudiants, la méthode pour s'absorber dans le jeu n'est pas la même. Plus on grandit, plus on exige une haute technique pour s'absorber. Cela va sans dire la technique du doigté, mais aussi la puissance psychologique qui contrôle le cœur excité et la volonté d'exprimer est plus importante. Ceux qui les permettent sont l'oreille fine et l'analyse calme.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 13e concours de piano de Shimamura » en 1999)
    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Je joue désormais de tête un chef-d'œuvre, qui progresse depuis le chuchotement jusqu'au triomphe par le seul jeu de notes répétées comme en pointillé. Ce chef-d'œuvre, c'est « La Campanella » de Liszt.
    L'introduction, semblable à des échos lointains, est une allusion aux notes répétées de ré dièse qui focalisent toujours les points culminants de chaque variation. Dans le deuxième thème qui commence en si majeur en changeant progressivement de tonalité, des lignes pointillées bifurquent délicatement et passent de la main droite à la main gauche, et de la main gauche à la main droite.
    D'autre part, des octaves en gammes chromatiques déferlent par mouvement contraire sur la conclusion. Cette progression est facilitée par l'omission de certain demi-tons, qui permet de ne jouer au deux mains que sur des touches blanches ou sur des touches noires.*
    On dit qu'une œuvre superbe pour piano doit être écrite non pas pour deux mains mais pour dix doigts. Et c'est exactement ainsi que Liszt a écrit La Campanella ! Le premier disque que m'ont offert mes parents, dans mon enfance, contenait « La Lettre à Élise », le « Menuet » de Paderewski et ce chef-d'œuvre.

    *Sur les dernières quatre double croches dans la mesure 128 :
    la main droite ; [si] ton ! [do dièse◎] demi-ton [do double dièse] demi-ton [ré dièse◎]
    la main gauche ; [fa double dièse] demi-ton [fa dièse◎] ton ! [mi] demi-ton [ré dièse◎]
    (◎ touche noire)

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Durant ces fêtes de mai il pleut à grosses gouttes jour après jour, mais hier vers midi, il y avait du soleil donc j'ai fait du vélo. De l'autre côté d'un cimetière grand comme une ville au-delà de la ligne principale Chūō, il y a un jardin grand comme une ville. C'est le jardin de Koganeï.
    Un espace sert de cours de vélo pour enfants, un autre est un paradis plein d'équipements de parc d'attractions, et encore un autre est le grand espace des barbecues, et puis un champ de base-ball, des courts de tennis, un gymnase, un musée...mais la plus grande partie de l'espace contient seulement des arbres et une touffe d'herbe. Ces espaces constituent un grand jardin.

    Le jardin de Koganeï

    Aussitôt que j'arrivai au jardin le tonnerre gronda, et il plut. J'ai decidé de retourner chez moi dans la pluie de printemps en croyant que mes cheveux étaient hydrofuges ! ...Alors j'en suis venu à être un homme mouillé.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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