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« La Campanella » de Liszt
Je joue désormais de tête un chef-d'œuvre, qui progresse depuis le chuchotement jusqu'au triomphe par le seul jeu de notes répétées comme en pointillé. Ce chef-d'œuvre, c'est « La Campanella » de Liszt.
L'introduction, semblable à des échos lointains, est une allusion aux notes répétées de ré dièse qui focalisent toujours les points culminants de chaque variation. Dans le deuxième thème qui commence en si majeur en changeant progressivement de tonalité, des lignes pointillées bifurquent délicatement et passent de la main droite à la main gauche, et de la main gauche à la main droite.
D'autre part, des octaves en gammes chromatiques déferlent par mouvement contraire sur la conclusion. Cette progression est facilitée par l'omission de certain demi-tons, qui permet de ne jouer au deux mains que sur des touches blanches ou sur des touches noires.*
On dit qu'une œuvre superbe pour piano doit être écrite non pas pour deux mains mais pour dix doigts. Et c'est exactement ainsi que Liszt a écrit La Campanella ! Le premier disque que m'ont offert mes parents, dans mon enfance, contenait « La Lettre à Élise », le « Menuet » de Paderewski et ce chef-d'œuvre.*Sur les dernières quatre double croches dans la mesure 128 :
la main droite ; [si] ton ! [do dièse◎] demi-ton [do double dièse] demi-ton [ré dièse◎]
la main gauche ; [fa double dièse] demi-ton [fa dièse◎] ton ! [mi] demi-ton [ré dièse◎]
(◎ touche noire)
Tags : ŒuvrePourPiano, Liszt, enfance
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