• Une nuit j'ai fait un merveilleux rêve : j'entendais le son éparpillé d'un orchestre de chambre qui jouait différents mouvements sautillants. La musique tournait et tournait, les sonorités des cuivres en particulier fusaient parmi les autres comme des feux d'artifice s'élançant dans un ciel nocturne. Je me sentis immergé dans la majesté des cieux semés d'innombrables étoiles brillant comme des diamants, et cette vision m'inspira profondément.
    En cherchant le titre de ma pièce, j'ai trouvé quelques sens figurés de « feu d'artifice », comme par exemple, grandeur d'esprit, passion, représentation passionnée, etc. En réalisant que telles étaient en somme mes ambitions quant à cette pièce, je lui ai donné sans hésiter le titre de « Fireworks ».
    L'œuvre est écrite pour quatuor à cordes, deux quintettes à vent (bois et cuivres), piano, accordéon et percussion. En épuisant les particularités de chaque instrument, j'ai essayé de dépeindre non seulement les images d'un feu d'artifice, mais aussi celles d'un ciel parsemé d'étoiles et de l'obscurité de la nuit tout autour, en suivant l'évolution de mon émotion musicale. J'ai utilisé plusieurs techniques : dodécaphonisme, canon, modes, bruit de souffle, etc.

    Une œuvre après un rêve

    Les deux mois (novembre - décembre 2003) que j'ai employés à composer cette pièce ont été une période vraiment réjouissante; je me sentais dans un merveilleux rêve.

    le fichier audio d'un extrait


    votre commentaire
  • Le point culminant a une forme particulière. Il y a d'innombrables œuvres de musique dans le monde, mais on peut constater que les points culminants en musique partagent tous un certain nombre de caractéristiques, ce qui les rend semblables. D'abord, on doit le déceler.
    Ensuite, comment surmonte-on le petit massif de montagnes pour atteindre le sommet ? Ce processus change beaucoup l'effet du point culminant. C'est bien cela la puissance de la musique.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 8e concours de piano de Shimamura » en 1994)

    Le temps durant lequel on peut captiver un auditoire dans son innocence enfantine ne dure pas. À ce moment-là, on fait le constat qu'une pièce de musique constamment enjouée ne séduira pas.
    Pour éviter cela et soutenir l'implication de l'auditoire, il faut toujours une montée en puissance, qui transforme même une faiblesse ou un manque en une force ou une arme de surprise. Si l'on veut obtenir un point culminant, il faut pouvoir avant supporter un moment plus sombre.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 9e concours de piano de Shimamura » en 1995)

    Que doit-on faire avant le point culminant ?

    Il y a beaucoup de règles que l'on doit apprendre en musique. Les apprendre n'a pas pour but de se restreindre mais d'exploiter ses possibilités et d'obtenir la liberté, comme « Pour ma part, je ferais comme ça » « On peut même faire de cette façon »....
    La forme en thème et variations repose justement sur ce principe. Goûtez la liberté sur la scène !
    (Extrait de ma critique du concert final du « 10e concours de piano de Shimamura » en 1996)
    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


    votre commentaire
  • Je suis allé acheter une nappe rouge en vélo. Dans le magasin, j'ai trouvé par hasard un tabouret moderne qui m'a paru être de style italien. En fait, c'était un produit chinois qui n'était pas cher du tout et je l'ai acheté sur un coup de tête.
    Mais ce fut laborieux pour le ramener chez-moi. Il m'a fallu plus d'une heure de marche en poussant mon vélo avec la grande boîte en carton ondulé posée sur la selle. Donc le tabouret s'est assis, les rôles étaient inversés ! Je l'ai monté chez-moi.

    Un tabouret roulant rouge

    Un tabouret comme des lèvres sur lesquelles il y aurait du rouge. Maintenant ce sera moi qui me poserai dessus.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


    votre commentaire
  • J'ai terminé « Nox » pour chœur mixte et piano, le texte est en français et la durée de dix minutes. Pour composer, l'interprétation d'un site en français m'a été utile.

    L'interprétation de « Nox »

    1) Les interprétations que j'ai appliqué à la composition
    PREMIERE STROPHE - Vers 1 : Il y a une antithèse entre « pentes » notion de profondeur et « monts » notion d'altitude.
    Vers 2 : « Inclinent au sommeil les arbres onduleux » et l'allitération en « s » et le rythme particulier du Vers 3 : « L'oiseau silencieux s'endort dans les rosées » révèlent une sensation de bercement.
    Vers 4 : « L'étoile » juxtaposée aux « flots » donne une opposition Terre-Ciel et « doré »-« bleus ».
    DEUXIEME STROPHE - Vers 1 : Antithèse « ravins » notion de profondeur et « hauteurs » notion d'altitude.
    Vers 3 : Antithèse entre « Lune » et « noir ». On peut trouver le champ lexical de la tristesse avec « tristement » et « noirs » nous enfonçant plus profondément dans cette nuit.
    TROISIEME STROPHE - Vers 2 : Antithèse apparente entre « gémit » qui rappelle un faible cri plaintif et « grande voix ».
    CINQUIEME STROPHE - Vers 2 : Allitération en « r » pour montrer la dureté des ces « jours mauvais ».
    Vers 3 : Allitération en « s », qui rappelle celle du vers 3 de la strophe première, d'où une idée de bercement, de tendresse maternelle de la Nature envers l'Homme.

    2) Mon interprétation
    QUATRIEME STROPHE - Quand « Montez » est redit, à ce moment-là, il est bas encore.
    CINQUIEME STROPHE - Le dernier vers « Et dans mon coeur aussi vous chantez à jamais ! » a une valeur spéciale comme une conclusion, donc on joue le refrain maintes fois pour aboutir à une grande conclusion musicale. Particulièrement la belle voyelle de « cœur » est convient bien à une vocalise.

    ♫ le fichier audio joué par ordinateurJ'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


    votre commentaire
  • Je suis allé à l'exposition d'aquarelles de Toshihiko Isao à Ginza. J'ai dédié mes « Six Canons » au peintre. On m'a dit que pour une bonne aquarelle, on devait recommencer plus d'une vingtaine ou trentaine de fois.

    Ma dédicace

    Après quoi, j'ai écouté le récital de flûte de Takanori Yamané à Shinjuku. Il persévère à donner dans une petite salle, deux fois par an, un récital de bonne qualité, mêlé d'explications intéressantes. Tout le programme consistait en des œuvres de flûte solo, et il a choisi, de son goût exquis de connaisseur, les quatre types d'instruments, du piccolo à la flûte basse.
    Bon ! Je vais composer une œuvre pour la lui dédier. Il est rare de composer ainsi par amitié comme cela, mais ce peut être justement à l'origine d'une création artistique. Car ma vie est consacrée à la composition.
    (Photo : l'aquarelle que Toshihiko Isao m'a dédiée)

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


    votre commentaire