• En janvier de cette année, la chambre de ma mère, âgée de 88 ans et qui vit dans une maison de retraite à Yugawara, a été transformée en aile de soins. Cette chambre n'est pas équipée d'un téléphone. Jusqu'alors, ma mère m'écoutait jouer du violoncelle au téléphone tous les jours, mais la pandémie s'est calmée et son aide-soignante m'a conseillé de venir. J'ai donc décidé d'y aller le 1er avril avec mon violoncelle. Cela faisait plus de trois ans que je n'avais pas vu ma mère... Si je l'avais appelée tous les jours, elle m'aurait dit qu'un coup de fil suffisait, je l'aurais prise au mot et je ne serais pas allée la voir.

    Je suis allé voir ma mère, pour jouer du violoncelle

    La visite est limitée à 30 minutes, ce qui est parfait pour mon récital de violoncelle. J'ai joué pour ma mère seule dans la salle audio de l'établissement. Nous avons eu une conversation animée : « Cela a dû être lourd et difficile d'apporter un instrument aussi volumineux », « C'est agréable de pouvoir jouer d'un instrument même si tu es compositeur », et « La main gauche semble difficile ». J'ai senti qu'elle bougeait au moment où change la mélodie. Elle a même fait un geste d'applaudissement.

    Ma mère se déplaçait à petits pas comme une enfant, sans fauteuil roulant. Nous étions tristes de nous dire au revoir et je lui ai promis de revenir une fois par mois.

    Photo que j'y joue du violoncelle pour ma mère
    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Voici ce que mon père m'a dit lorsque j'étais petit :
    •  Ami de tous, ami de personne. Choisis plutôt pour ami celui qui est trop occupé pour se faire des amis, car il est de meilleur niveau.
    •  Si quelqu'un cherche à t'intimider, souviens-toi que « La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. » Tu dois être la blanche colombe et obtiens son respect dans le futur.
    •  La vie, c'est une pente douce. Si cette pente est glissante, tu risques de tomber. Goutte à goutte, l'eau creuse la pierre.
    •  Un mensonge appelle d'autres mensonges.
    •  Ce qu'on crache en l'air finit par nous retomber sur le nez.
    •  Il ne faut ni prêter, ni emprunter de l'argent, même à un intime, car cela corrompt les relations humaines.
    •  Bien mal acquis ne profite jamais.
    •  On ne badine pas avec l'amour.
    •  Plus l'enseigne scintille, plus l'endroit est mauvais, comme, par exemple, le champignon vénéneux....

    Portrait de ma famille

    Quand j'étais étudiant à l'Université des arts de Tokyo, mon professeur de composition Shin Sato m'a demandé de lui parler de mon père. Je lui ai raconté ce qui précède, il m'a dit en riant : « Il est comme le père de Mozart, qui était d'une nature anxieuse et faisait beaucoup de reproches à son fils. »
    (Photo : un peu avant mes 8 ans, chez mes grands parents)

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • L'état de mon frère cadet, âgé de 52 ans, qui vivait seul et semblait aller bien, s'est brusquement aggravé et il a dû être transporté en ambulance à l'hôpital de Tsukuba. Quelques heures plus tard, à quatre heures et quart le lundi 16 octobre, il s'est paisiblement éteint.
    Il a vécu seul jusqu'à la fin, sans avoir besoin de soins palliatifs. Je voulais lui en rendre hommage. Qu'il repose en paix !
    Le service funèbre a eu lieu, dans la plus stricte intimité, au temple bouddhiste de Kannami (Mishima) où se trouvait la maison de mes parents.

    Mon frère cadet est décédé

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Lorsque j'étais à l'école primaire, je voulais devenir dessinateur de mangas ou écrivain. Quand j'étais en 4e année d'école primaire, pendant les grandes vacances, j'ai fait un manga en reprenant les personnages créés par Fujiko Fujio pour « Perman », qui a eu beaucoup de succès auprès de mes camarades de classe.
    Au collège et au lycée, j'ai acheté un ou deux livres sur des dessinateurs de mangas, que j'ai lus et relus. Ensuite, en cachette de mes parents, j'ai acheté du papier Kent et des fournitures, des plumes par exemple, et j'ai commencé à dessiner quelques mangas pour les soumettre à un concours organisé par un éditeur, comme les suivants :
    L'un des personnages était un organisme non identifié comme une amibe noire, d'autres des enfants africains affamés dont le ventre était gonflé par la malnutrition. Un autre manga commençait par une vue des chutes de Kegon. Plus on les voyait de près, plus on pouvait entendre clairement les cris d'un bébé. La mère s'était-elle suicidée en se jetant dans la cascade ?...etc.
    Mais désolé, tout cela n'a pas dépassé quelques pages.

    Mon rêve, c'était de devenir dessinateur de mangas

    (Photo : ma carte de radio amateur « JE2MNO » que j'ai dessinée quand j'étais lycéen)

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  • Mon frère cadet, qui avait été hospitalisé pour recevoir un premier traitement des organes internes, a provisoirement quitté l'hôpital à la fin du mois dernier. Il a refusé une opération radicale que le médecin lui recommande, préférant passer le reste de sa vie, qui ne sera pas très long, seul, comme il le faisait jusqu'à présent.

    La décision qu'a prise mon frère cadet

    « Ma vie ici, à Tsuchiura, est très heureuse. » m'a-t-il dit. Il a donc annulé le déménagement dans un petit studio que j'avais réservé à côté de chez moi pour l'entourer de mes soins. Mais son corps va faiblir et il aura bientôt besoin de soins. « A ce moment-là, j'irai à l'hôpital » m'a-t-il répondu.
    Il a eu l'air de m'interroger du regard : « En échange de ma vie, qu'est-ce que tu souhaiterais ? Si tu n'avais plus qu'une année à vivre, comment voudrais-tu la passer ? »

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