• C'est la mi-automne, mais il fait un peu chaud et humide ces jours-ci. La semaine dernière j'ai acheté quatre petits pots de gentianes et je les ai plantés dans mon jardin.
    Il y avait quatre petits pots de fleurs bleues devant la boutique d'un fleuriste. Chaque pot coûtait 150 yens (€ 1,40). Pensant qu'il serait bien de rafraîchir mon jardin qui se vide plus on avance vers l'hiver, j'ai dit à la vendeuse : « Donnez-moi ces trois pots, s'il vous plaît. »
    Elle m'a répondu : « Ça fait 600 yens. »
    J'ai alors dit que j'achetais les quatre pots. Les vitrines dans le magasin étaient vides. Est-ce qu'il va fermer ? Est-ce qu'il sera rénové, ou bien s'agit-il d'une politique commerciale ? Pour le magasin de fleurs, un unique pot de fleurs en vente serait inutile.

    Les gentianes

    Vraiment, les quatre pots de gentianes plantés ont égayé mon jardin. La fleur d'automne me rend heureux.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Un roman n'est pas un essai. Il doit être la structuration de rêves, d'illusions et de spéculations dans tous leurs aspects. S'il reste la moindre description que le lecteur trouvera ridicule, alors, c'est la fin de tout !...
    C'est une citation du défunt M. Yutaka Haniya qui était l'auteur d'une superproduction inachevée « Les esprits de la mort (Shirei) », dont mots coïncident avec ma conception de la composition aussi. Tout bien considéré, la composition est une ruse musicale. Ce doit être un jeu avec les esprits musicaux.
    L'alto, dont le timbre est voilé et le piano, dont le timbre est brillant comme ceux d'un instrument de percussion... De la rencontre entre ces deux instruments, quel mirage pourra naître ?

    La structuration des rêves, des illusions et des spéculations

    Note de programme ; "Mirage, pour alto et piano" (2002)

    ♫ le fichier audio de mon morceau

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  • C'est intéressant que plus l'instrumentation est grande, moins on peut sublimer dans son trait d'usage de l'instrumentation. C'est la musique de chambre dont l'instrumentation peut être décidée flexiblement, qui contient des possibilités de procédés audacieux. Les compositions commencent par la décision « Pourquoi et comment choisir l'instrumentation ? »
    Maintenant j'ai décidé de composer pour les instruments du jazz. C'est le quintette pour piano, saxophone, trompette, batterie et contrebasse. Il y a beaucoup de musiques contemporaines qui appliquent des idiomes du jazz. Je veux composer plutôt un morceau du jazz qui applique des idiomes de musique contemporaine. On dirait que ce n'est plus le jazz.... Mais le genre, ça ne fait rien. Le jazz est un genre virginal pour moi, donc il faut composer. Je vais raffiner mon morceau comme un mélange des sons bouillants, en transformant la chaleur extraordinaire de cet été à mon énergie.

    Le jazz et la musique japonaise traditionnelle

    Il m'aurait été facile d'écrire pour les instruments du jazz, si je l'avais fait seulement pour l'amusement. Mais ces trois mois, j'ai écouté beaucoup de CD de jazz, et plus je les ai écoutés, plus j'ai été surpris par l'énergie, la profondeur d'expression, la simplicité et l'étincelle de virtuosité, qui sont au-delà de certains genres de musique contemporaine pédante. C'est pourquoi je ne peux pas faire une telle composition facilement.

    Cependant, c'était ainsi que j'ai compris que le jazz n'était pas une la musique complètement étrangère, mais que le jazz et la musique japonaise traditionnelle avaient plusieurs traits communs. Le jazz et la musique traditionnelle se ressemblent sur le plan de l'instrumentation - batteries, cordes pincées, bois, piano appelé autrefois en japonais « koto de l'Ouest ». La ressemblance porte aussi sur les idiomes musicaux. Le swing du jazz peut être comparé avec le rythme de la musique pratiquée dans un festival comme Awa-Odori, ainsi que le mode, la courbe tonale et l'improvisation.
    On dirait que la musique japonaise traditionnelle a plus de points de contacts avec le jazz qu'avec la musique classique. Je dois avoir l'esprit du jazz dans le sang.

    le fichier audio de mon morceau pour instrumentation de jazz joué par ordinateurJ'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Ces jours, je joue de mémoire le premier morceau « Ondine » de « Gaspard de la Nuit » de Maurice Ravel. Il y a presque 20 ans, j'avais joué de mémoire le troisième morceau « Scarbo », et depuis je voulais jouer l'« Ondine ». Maintenant, je pense que le véritable de Ravel s'exprime mieux dans l'extrême délicatesse d'« Ondine » que la hardiesse de « Scarbo ».

    Le thème de ce morceau et ses développements apparaissent alternativement tout en changeant de tonalité et cela fini en un apogée. De ce point de vue, la forme de ce morceau ressemble à la fugue. L'utilisation novatrice de l'harmonie prend ses racines dans l'œuvre de Bach. Au début, la tonalité des ondulations harmoniques et celle du thème sonnent différemment. On croit reconnaître une polytonalité, mais on comprend plus tard que ce ne serait qu'une simple neuvième de dominante si la ligne harmonique était une octave plus bas. On trouve un exemple de cette même technique dans le douzième prélude en fa mineur de Bach du « Clavier bien tempéré - Livre 2 » : la ligne du sujet, jouée au départ avec la main gauche, se déplace dans le trémolo, joué avec la main droite.
    La partie décontractée qui suit l'apogée est pleine de mystère. Le glissando sur le clavier noir se lie avec le glissando sur le clavier blanc, comme par magie. Donc le plain-chant paraît en ré mineur : le mode mineur parallèle à la sixte napolitaine de tonique (do dièse majeur). L'audacieux usage de ces seules notes, dans une telle occasion, dans une telle tonalité, a souvent été fait par Beethoven.
    Mais, plus je le sais, plus je suis étonné par les techniques et l'inspiration de Ravel, qui a étudié les grands classiques et a les sublimés dans son propre style de haut niveau.

    (Photo : L'eau de la baignoire que j'ai remuée)

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  • Je suis retourné chez ma famille pendant les vacances d'O-Bon. Mes parents étaient venus chez moi les deux étés précédents, cela faisait donc trois ans que je n'étais pas retourné chez eux en été. Heureusement, la forte chaleur avait temporairement diminué. Mon père est venu à la gare me prendre en voiture, en chemin nous nous sommes arrêtés pour prier sur la tombe de mes ancêtres. J'ai entendu dire que ma mère était dans une mauvaise condition physique.
    Le soir lorsque nous sommes arrivés à la maison, ma mère est apparue dans la salle de réception, son apparence et sa voix douce ressemblaient à celles de ma grand-mère lorsque j'étais petit. En dînant, mon père a parlé avec aisance de son enfance, ma mère a fait de brèves réponses en écoutant, comme si elle l'entendait pour la première fois. Deux des frères aînés de mon père avaient été tués pendant la guerre, l'un à Rabaul, l'autre à Guadalcanal. Mon père tient des concerts bénévoles d'harmonica, et cependant il m'a avoué qu'il ne peut jamais jouer « Rabaul Ko-Uta (une chanson japonaise de la seconde guerre mondiale) ».

    Mon retour chez ma famille

    J'ai passé la nuit chez eux, et suis parti l'après-midi suivant, car je ne pouvais pas rester plus longtemps Il y avait une collection de petites poupées à l'entrée.

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