• « Quels sont vos loisirs ? » m'a-t-on demandé lors de notre repas d'après-concert de « Solitude ». C'était M. Nakayama, qui s'est toujours bien occupé du flûtiste. « Faire du vélo » lui ai-je répondu, puis il m'a consécutivement demandé en secouant sa tête plusieurs fois : « À peu près une heure chaque jour ? » « Un cintre pour la route ? » « Vous ne pensez à rien en faisant du vélo ? » « Est-ce que l'inspiration vous vient quand vous roulez ? » « À quoi est-ce que vous pensez ? » « Est-ce que vous parcourez de longue distance ? »...etc. Je lui ai répondu que je ne faisais pas du vélo chaque jour, que je ne roulais pas toujours pendant la même durée, que je ne pensais pas à mes compositions (car c'est trop dangereux !), que je me remémorais plein de choses, que j'étais déjà allé jusqu'à Tokorozawa....

    Mais maintenant la peinture du vélo s'est fanée, l'année passée j'ai changé le câble de changement de vitesse qui s'est distendu et les pneus sont usés. Le lendemain de la première de « Solitude », j'en ai acheté un nouveau.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Ce jour était le jour le plus sacré pour un compositeur. La « Solitude, pour flûte basse et piano » que j'ai composée était interprétée pour la première fois. La salle était bondée ! J'ai aussi interprété « Le premier morceau pour Satomi » en rappel.
    Voici la note de programme révisée après mon discours lors du concert. J'ai composé les quatre mouvements pour chaque strophe (quatrain) du poème en me focalisant sur différents sujets. Les notes après les deux-points donnent mon interprétation :

    Notes sur « Solitude »

    PREMIERE STROPHE – « l'Azur » « l'ortie » : « l'azur » et les « murs » sont des notions d'altitude.
    DEUXIEME STROPHE – « Mère » « l'océan » : l'« Enfer », entre « quel » et « du souvenir », s'estompe et s'adoucit déjà.
    TROISIEME STROPHE – « Démence » : « Précipice » est lié à « murs » de la première strophe, mais ici, les jours passés sont détachés de ce bouleversement. Vers 2 « Trempe tes jaunes fleurs dans la source où je bois » a une connotation sexuelle.
    QUATRIEME STROPHE – « Dieu le Père » : Complexe d'Œdipe. « Gouffres » et « pieds » sont des notions de profondeur.
    Par ailleurs, il y a quatre sortes de « silence ».
    (Photo : Takanori Yamané, flûtiste)

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  • « Trois pièces pour Satomi, pour piano » (livre électronique)

    Deux pièces qui appliquent trois ou quatre tons qu'une des élèves de ma classe de composition a choisis, et une invention en ut majeur. Ce sont des pièces pour piano composées à des fins pédagogiques, pour ma classe de composition.
    Ce livre électronique est maintenant disponible (avec le fichier audio de l'interprétation par le compositeur même).

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  • Depuis décembre dernier, on a déjà fait cinq répétitions soignées de la « Solitude ». D'abord, on a compris que la flûte basse ne pouvait pas jouer rapidement le va-et-vient d'un arpège sur une large tessiture. Je supposais que cette impossibilité était due à la longueur d'onde sonore. Je l'ai modifié mais après la deuxième répétition, je l'ai modifié encore une fois. Ensuite, pour jouer une partie dont la flûte basse joue activement en staccato, j'ai demandé au flûtiste d'employer un coup de langue spécial.

    Le lien entre la création et la composition

    D'ailleurs, il y avait d'innombrables modifications subtiles à la partie piano. Il s'agissait de la modification du rythme due à celle du tempo, la modification des nuances, la modification à la pédale d'un mouvement entier.... Pour tout dire, c'est finir en raffinant la composition.
    La création se donne dans neuf jours. On dit « création » en français pour la première exécution.

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