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Le stress... et une beauté céleste
L'impression émouvante correspondrait à l'intensité d'un stress. Quand on désire s'exprimer en dépassant les capacités d'un instrument, un stress se réveille. Par exemple, l'œuvre pour saxophone alto, la « Sonate pour piano nº 3 » de Chopin et « Mazeppa » de Liszt qui ont été interprétées dans ce concert incluent un stress énorme. D'autre part, dans la section de piano, plusieurs œuvres en ut majeur ont été interprétées. La tonalité ut majeur est-elle attirante ? Au piano, on ne peut pas utiliser des techniques très variées sur les seules touches blanches, mais en jouant les touches noires, on peut facilement utiliser des techniques éclatantes. Donc pour les compositeurs, composer une œuvre en ut majeur exige beaucoup de stress et c'est une sorte de défi.
Le stress se change en énergie, qui rend la musique plus complexe et crée une tension artistique. Mais à un moment, une mélodie, jolie et très simple, survient. C'est comme dans les interprétations de piano données par des enfants en bas âge aujourd'hui. En résumé, on a appris dans ce concert que ce qui important, c'est deux extrêmes opposés.... Il s'agit de défier le stress, et la beauté céleste qui survient.
(Discours critique que j'ai prononcé à la fin du « 28e concours musical de Shimamura » à la Salle Kioï à Tokyo en 2015)
Tags : concert, Shimamura
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