• Lorsque le secrétariat de l'école de musique m'a dit : « Nous voulons augmenter le nombre de vos élèves. On va faire un effort ! », je me suis senti un peu perplexe. Du point de vue des profits, il vaut mieux avoir davantage d'élèves, mais d'un autre côté, plus le nombre d'élèves augmente, moins je suis libre. Je n'ai jamais trouvé que le nombre de mes élèves était petit. Augmentent-ils le nombre d'élèves par stratégie commerciale ?

    On demande des élèves !

    Je préfère accepter des élèves qui disent : « Je vous ai choisi », plutôt que ce soit nous qui les recrutions à grand peine. Bienvenue aux élèves qui recherchent un professeur !

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Dans la « Sonate pour piano nº 2 » de Chopin, le final qui suit le troisième mouvement « la Marche funèbre », dur et immobile est, au contraire, un vent tourbillonnant. Comme c'est un mouvement perpétuel de triolets, on peut le comparer à plusieurs finals des Suites de Bach, la « Gigue ». Ou plutôt, peut-être la « Tarentelle » : une danse jouée au cours de cérémonies qui pouvaient durer des journées entières, afin de guérir ceux qu'on croyait victimes de la morsure d'une araignée, la tarentule...autant dire, une conjuration de la mort.

    Final de la « Sonate pour piano nº 2 » de Chopin

    Je viens de parvenir à jouer de tête ce final de Chopin. Sans harmonisation, l'unisson primitif dont la tonalité reste ambiguë me paraît précurseur du style de Paul Hindemith, et des improvisations agressives du jazz et du rock. C'est comme un bouleversement tout clair. Par ailleurs, les intervalles du début, fa-sol-si bémol-ré bémol (seconde-tierce-tierce) correspondent, à l'inverse, à ceux du début de la « Sonate pour piano nº 3 », sol-fa dièse-ré-si.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Les bêtes sauvages qui habitent dans le monde régi par la loi de la jungle donnent rarement de la voix. Quand ils cherchent de la nourriture, quand ils boivent de l'eau, quand ils élèvent leurs petits, et encore quand ils s'accouplent.... Parce qu'un bruit peut révéler leur présence à des ennemis naturels ou à leurs proies. Alors, est-ce qu'un homme silencieux est un genre de bête sauvage ?

    Esthétique du silence

    L'autre jour, j'ai vu une émission télévisée qui présentait la cérémonie du thé japonaise. Un groupe d'invités est accueilli dans une petite maison, le « chashitsu », où leur est servi un léger repas dit « kaiseki ». Ils sortent ensuite du chashitsu pendant qu'est préparé le thé qu'ils reviendront boire à l'appel du gong. La conversation est maintenue à son minimum. Les invités se relaxent et apprécient l'atmosphère créée par les sons de l'eau et du feu, l'odeur de l'encens et du thé, la beauté et la simplicité de la maison du thé et les décorations choisies en fonction de la saison.
    Quel moment riche en émotions ! C'est une hospitalité superbe, une esthétique du silence.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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