• L'autre jour, chez ma mère, au fond d'un placard du salon, j'ai trouvé trois cartons plats scellés. L'un était un cadre inutilisé, les autres étaient deux calligraphies japonaises de la main de ma mère, dans leurs cadres. Ma mère m'a donné celle des deux qui est horizontale. Quand je l'ai démonté pour le nettoyer, j'ai trouvé que le cadre semblait fait par un amateur, peut-être par mon père. Si c'est le résultat d'une collaboration entre mes parents, ça me parle davantage que d'acheter une peinture contemporaine d'un peintre inconnu.
    D'abord, je l'ai vu sous l'aspect artistique, sans déchiffrer. Il s'agit de la forme des lignes, du rythme des nuances d'encre et de la disposition inattendue des lettres….

    Calligraphie japonaise de ma mère

    D'après ma mère, le texte est un poème de « Saïgyô », pour lequel elle a créé tous les éléments par elle-même : la forme des caractères, la façon d'aller à la ligne, la disposition des lettres, et la manière de créer des espaces, c'est sa meilleure calligraphie entre plusieurs essais corrigés par son professeur, quand elle avait entre cinquante et soixante ans. Je lui ai dit : « Super ! », alors elle m'a répondu : « Ce n'est rien d'extraordinaire ! »
    Je l'ai accrochée au mur de la pièce où se trouve mon piano. Bien que j'aie eu peur que cela détonne dans une pièce où on produit de la musique occidentale, c'est très intéressant au contraire. On peut y déchiffrer des scènes de toutes les saisons.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Je suis allé au concert « ChildAid Asia~Friendship Concert 2017 » qui s'est déroulé le mercredi 29 mars à la Salle Municipale Culturelle d'« Ushigomé-tansu » à Shinjuku Tokyo à 18h30. Il s'agit d'un concert de charité donné par des enfants sélectionnés au Japon et en Asie du Sud-Est.

    Le concert « ChildAid Asia~Friendship Concert »

    C'est surtout le premier mouvement du « Trio pour violon, violoncelle et piano » de Felix Mendelssohn qui m'a beaucoup impressionné. L'un des interprètes était Rin Uchida (violoncelle). Après le concert, je suis allé voir un des enfants à sa sortie de scène.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • J'ai été surpris d'entendre quelques interprétations de cette année qui étaient d'un plus haut niveau que celles des précédentes rencontres. Sur l'interprétation, comme sur la composition, tous les candidats sélectionnés me semblent avoir préféré des œuvres compliquées. Etait-ce dû au concours ? Pourtant, plus un message est simple, plus il est fort. Même si la technique, bien développée, permet d'obtenir une finesse compliquée, l'essence est toujours simple.
    Les indications données sur une partition, comme les accents, les liaisons d'accentuation ou les ritardando etc. sont l'assaisonnement. Si on mange en pensant aux effets de chaque ingrédient, comme « Prendre du sel après avoir transpiré », « Les acides aminés, le vinaigre, sont bons pour la santé », le repas ne sera pas délicieux. On peut oser ne pas prendre d'assaisonnement si on ne l'aime pas. Ce qui compte, c'est d'apprécier ce qu'on mange et de bien le digérer, pour le transformer en énergie.
    Il en va de même pour la musique : on ne peut pas émouvoir quand on se contente de la produire avec exactitude. Lorsqu'un cuisinier voit au-delà de l'ordre des notes, dans un style personnel, il est temps pour lui de grossir les rangs des professionnels. Cette année, il y a eu de tels moments. Mes félicitations à tous les candidats sélectionnés !

    Plus un message est simple, plus il est fort

    (Discours critique que j'ai prononcé à la fin du « 30e concours musical de Shimamura » à la Salle Kioï à Tokyo)

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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