• Avant d'émettre une opinion par écrit sur une affaire professionnelle, je la mûris pendant plusieurs jours. Je pense que ma manière d'écrire doit être à la hauteur de mon professionnalisme en tant que compositeur. Si je n'élabore pas mon texte, on conclura : « Il est peut-être capable de composer, mais sa réflexion sur le travail n'est pas admirable », ce qui ne me vaudra pas une appréciation favorable.

    L'art de persuader

    Un article qui plaît à ceux qui sont du même avis que l'auteur est de second ordre. À l'inverse, celui qui persuade ceux qui sont d'un avis opposé est de premier ordre. Il est sage de ne pas fâcher les autres lorsqu'on expose son opinion. Je n'écris donc ni une diatribe, ni une requête, ni un roman.
    Comme si j'étais avocat, j'écris d'un point de vue objectif.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Tout d'abord, je voudrais rendre hommage à tous les participants de ce concert jusqu'à cette 18e édition. C'est formidable que vous, lycéens, soyez parvenus à cette réussite, en travaillant la musique parallèlement à vos études. J'ai mis sur papier mes remarques critiques de chaque interprétation, je vais donc donner mon impression globale.

    J'ai été bien surpris d'une expression tragique et dramatique

    Les partitions d'ensemble de mandolines ou de guitares ne sont pas très détaillées : le nombre d'interprètes est libre, et le plus souvent, elles n'indiquent ni quelle corde utiliser, ni s'il faut la gratter au chevalet ou sur la touche. Cette simplicité signifie que beaucoup de liberté est laissée à l'interprète. Par exemple, un trémolo dense évoque un tapis très épais. C'est son mérite mais aussi son démérite, parce qu'on ne peut pas sentir de tension sur un tapis très épais. Alors, quel son de trémolo convient le mieux ? Selon le cas, peut-être qu'il serait préférable que la moitié seulement des interprètes jouent le trémolo ? Puis, bien qu'on veuille distinguer des nuances, si on les joue sans différence de timbre, l'expression ne pourra atteindre qu'une sorte de modestie. Quelquefois, il est nécessaire d'affiner un point faible de l'œuvre en le trouvant, car il n'y a pas une seule œuvre sans point faible. Dans le cas d'un arrangement, il est nécessaire de réinventer le charme de l'œuvre comme si l'arrangement était l'original.
    À propos, je pensais que la mandoline convenait seulement à une expression douce, comme un paradis, mais aujourd'hui, j'ai été bien surpris d'entendre que la mandoline aussi peut transmettre même une expression tragique et dramatique. D'ailleurs, comment rendre l'expression sérieuse d'un son froid ? Même si vous pensez qu'une telle expression ne convient pas, néanmoins j'espère fortement que vous releviez le défi. Quelques interprétations d'excellent niveau que j'ai écoutées aujourd'hui m'ont fait oublier les instrumentations, les mandolines ou les guitares, pour me bouleverser par l'expression de la musique. C'est un idéal de l'interprétation !

    (Discours critique que j'ai prononcé à l'issue du «18e Concert des ensembles de mandolines et de guitares de l'Association Culturelle des Lycées de Shizuoka »)

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  • Même de nos jours, la musique classique n'a pas vieilli. Quel est le secret de la musique classique ? Mon travail est de me mettre en quête de ce secret et de l'appliquer à mes compositions. Un jour, une des lois de la musique classique s'est dévoilée à moi. Selon cette loi, chaque partie est non seulement attirante en soi, mais elle augure et annonce également l'œuvre entière.

    Offrande Orchestrale (1999)

    Dans mon morceau « Offrande Orchestrale », les idées contrastées se rencontrent et évoluent jusqu'aux plus grandes vagues, en s'accordant, en s'opposant, en se fondant, et en développant leurs énergies et leurs tensions. Ce morceau, sélectionné pour une récompense par la « Fondation Orchestre Symphonique du Japon », a été créé par l'Orchestre Symphonique de Tokyo sous la direction de Kazuyoshi Akiyama à la salle Nakano ZERO, le 7 juillet 2000.

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  • Un typhon n'apporte pas seulement le désastre. L'Ouverture de « Guillaume Tell », la Symphonie « Pastorale », « Une symphonie alpestre ».... Les tempêtes orchestrales m'émerveillent. De nombreuses œuvres pour piano sont intitulées « Tempête ». Grâce à la tempête, l'art a dépassé la formule, pour évoluer davantage.

    Quand j'étais étudiant à l'Université de Shizuoka, je me suis promené un soir au bord de la mer. Là, j'ai vécu une tempête, qui m'a fait m'arrêter près de tétrapodes jusqu'à ce qu'elle ait soit passée. Les vagues s'agitaient de fureur ! Ça m'a bouleversé. Ensuite, le ciel était criblé d'étoiles.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • « Retenir les membres » est ce que préconisent de nombreuses associations.... Je suis sceptique sur l'effet de ce mot. Pour ma part, je ne donne pas mes cours en pensant à retenir des élèves, mais je me consacre à mon élève pendant les trente minutes que dure chaque leçon, et qui passent vite !

    Donner des leçons en pensant à retenir les élèves reviendrait au même que mener sa vie conjugale en s'inquiétant de l'humeur de son conjoint pour éviter de divorcer. N'est-ce pas trop timide, ou n'est-ce qu'une ruse ? Je préfère m'occuper obstinément de « l'idéal de ma leçon ».

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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