• Pour l'un des projets de CD de Phasma-Music de Varsovie cette année, j'ai décidé de composer un duo d'une minute pour flûte et tuba. Une minute, cela peut paraître court, mais si l'on considère que c'est l'équivalent de quatre spots publicitaires de 15 secondes, la possibilité est immense.
    Il s'agit d'une instrumentation particulière, et j'ai donc attendu d'être à l'aise avec le langage propre de ces instruments pour me lancer dans ce projet. Après cette phase préliminaire, beaucoup d'idées me sont venues et j'ai écrit cinq esquisses en quelques jours, pour titrer la dernière « Tree-Lined Path. »

    « Tree-Lined Path » pour flûte et tuba, un duo d'une minute

    Le moindre changement dans un court morceau de musique peut vraiment modifier l'impression globale. C'était intéressant et je l'ai corrigé de nombreuses fois.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Cette pièce devrait être un scherzo. Mais elle ne se développe pas jusqu'au désespoir, ni au comble de la joie, c'est un jeu et une prière de classe bourgeoise. Je suppose que Saint-Saëns a évité le titre pour piano solo en considérant que la pièce est différente du « scherzo » de Chopin.
    Composer une telle œuvre avec un motif en fa dièse – sol dièse – si dièse relève, cela va sans dire, du génie. Cependant, il y a un certain nombre de passages que je ne veux pas interpréter selon la partition. Le prolifique compositeur Saint-Saëns a dû les écrire vite sans trop les réviser. Moi qui souffre du syndrome de correction, j'ai également corrigé cette œuvre.

    « Allegro Appassionato op.70 » de Saint-Saëns

    Le principal motif est similaire à celui de « La Lettre à Élise » de Beethoven, et techniquement, se situe entre Mendelssohn et Liszt... Cela me rappelle, avec nostalgie, le ton de mes compositions du temps où j'étais étudiant à l'Université de Shizuoka. J'ai maintenant mémorisé cette œuvre. Toutefois, c'est la « version IKEDA ».

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • En octobre dernier, un groupe de compositeurs, dont je fais partie, appartenant à Phasma-Music de Varsovie, qui publie des CD d'œuvres contemporaines, a décidé de sortir ses partitions chez Universal Edition de Vienne. Ils disent qu'ils sortiront des partitions régulièrement, et pas seulement des partitions d'œuvres sur CD. Depuis lors, j'ai travaillé sur mes partitions selon les normes détaillées de l'éditeur. Jusqu'à présent, je me souciais surtout de l'aspect pratique des choses, mais ce n'est pas du tout suffisant.
    Outre mes partitions pour orchestre, j'ai dû aussi retravailler les partitions pour chaque pupitre. Je l'ai fait méticuleusement, afin qu'il n'y ait aucun doute ou stress pour les interprètes. Plusieurs fois, j'ai passé plus de temps que d'habitude à employer des fonctions du logiciel Finale que je n'avais jamais utilisées auparavant. À la fin de l'année, j'ai soumis les PDF des partitions (deux morceaux de musique de chambre : « La Salutation » pour flûte alto, « Ave et passacaille » pour orgue / deux morceaux orchestraux : « Superstring Theory » en version musique de chambre, « Water Cycle » pour orchestre ; et cinq recueils de partitions, un pour chaque pupitre) pour la revue de publication via le formulaire disponible sur le site web. J'ai rédigé mes biographie, critiques et présentations des morceaux en anglais, et téléchargé les fichiers audio.

    Préparation d'une publication chez Universal Edition

    Le 5 janvier, j'ai reçu la réponse d'Universal Edition : les morceaux sont intéressants, mais la partition d'orchestre doit être révisée. Toutes mes partitions ont été réalisées au format compact A4, mais la partition d'orchestre doit être au format A3, et les marges doivent respecter un espace déterminé. Le délai est de six mois. Une fois publié, mon travail sera jugé par des experts du monde entier. La partition est l'œuvre elle-même, la preuve du talent du compositeur.... Alors maintenant, je suis designer de partitions.
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    Le 2 avril, j'ai soumis à nouveau les partitions révisées et, le 18 avril, j'ai reçu un courriel m'informant qu'elles avaient été acceptées à l'unanimité par le comité artistique d'Universal Edition.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • « Menuet Antique »
    Le thème, qui commence par un accord dissonant épicé, fait l'objet d'un dialogue entre la main droite et la main gauche, comme dans Invention de Bach. Dans l'ensemble, cette pièce consiste en un doux enchaînement d'accords de septième. Contrairement à la conclusion du « Nocturne op.27, nº 1 » de Chopin, dans laquelle les accords, qui sonnent comme des cloches, sont obscurs et presque inaudibles, ce qui est frustrant, dans cette pièce de Ravel, ils résonnent clairement. C'est le développement de la technique de composition musicale. L'harmonie est la preuve que Ravel est le successeur de Fauré. Quel humble titre pour cette pièce innovante !

    « Menuet Antique » « Alborada del gracioso » « Oiseaux tristes » de Ravel

    « Alborada del gracioso » (« Mirror » IV)
    Des dissonances comme celles qu'on gratte à la guitare, des rythmes exagérés et des passages comme un jeu excentrique... Tant la partie principale, rapide comme un Boléro, que la partie centrale, lente comme un nocturne, sont accompagnées de notes répétées obstinément. En brisant la pulsation lugubre de la partie centrale, un choral éblouissant apparaît deux fois au milieu des éclaboussures de notes répétées.

    « Oiseaux tristes » (« Mirror » II)
    Silence, scintillation, écho, chants d'oiseaux*, atmosphère, humidité, brouillard.... Tant de couleurs et d'émotions au piano !
    * Chants d'oiseaux, mi majeur, est la tonalité napolitaine de tonique (mi bémol mineur).

    J'ai mémorisé ces trois pièces.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Cette année encore, il y avait différentes formations, et j'ai été impressionné par les interprétations qui convenaient parfaitement à chacune d'elles. Chez les professionnels, les petits ensembles sont composés de musiciens tous excellents, et les grands ensembles, quant à eux, d'instrumentistes de niveau second, de sorte que le niveau des petits ensembles est beaucoup plus élevé.

    Cette fois-ci, il y avait une formation dans laquelle des timbales se sont jointes à un ensemble de mandolines. Cette pièce a déjà souvent été interprétée, mais lorsque j'ai vu la partition pour la première fois, j'ai pensé qu'elle était risquée. Mais quand je l'ai écoutée interprétée en direct, j'ai pensé : « Tout compte fait, pourquoi pas ? » Les timbales et la mandoline ont la même forme de son : l'attaque et le relâchement. Ils sont de la même famille ! Mais attention, le son des timbales peut agir comme un rideau de fumée et masquer le son des autres instruments.

    Idée novatrice et accumulation d'efforts pour les concrétiser

    Au fait, un ensemble de mandolines a-t-il essentiellement pour but d'être mélodique ? Certes, la mélodie est certainement à l'origine de la musique. Mais c'est aussi pourquoi je ne puis m'empêcher de me sentir mal à l'aise quand la musique repose trop sur la mélodie. Un peu comme quand on dit : « Maman, maman ! » Toutefois certaines interprétations d'aujourd'hui l'ont réduite au minimum en choisissant leurs propres extraits. « Idée novatrice et accumulation d'efforts pour les concrétiser » : il en va de même pour l'interprétation et la composition.

    Finalement, je souhaiterais exprimer mes sincères félicitations pour la tenue de ce concert qui a eu lieu dans un contexte de crise mondiale à laquelle s'est ajouté le typhon n°15 qui a frappé la préfecture de Shizuoka cette année.

    (Discours critique que j'ai prononcé à la fin du « 26e Concert des ensembles de mandolines et de guitares de l'Association Culturelle des Lycées de Shizuoka » en novembre 2022)

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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