• Le mot de Hindemith : « Dans le monde, s'il y a ce qui est d'une part aristocratique et personnelle, d'autre part cruelle comme la lutte de la bête sauvage, c'est l'art ». Dans ce concert final, toutes les interprétations ou la composition étaient du plus haut niveau, autant dire les vainqueurs de la lutte pour la vie.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 14e concours de piano de Shimamura » en 2000)

    « Quel est le cœur de l'œuvre ? » Essayez de l'exprimer en un seul mot.... Il ne faut pas manquer cette étape pour que l'interprétation soit séduisante. Si on ne peut que l'expliquer en beaucoup de mots ambigus, il en sera de même pour son interprétation. D'ailleurs, il est vain d'insister sur les points qui ne sont pas très importants.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 15e concours de piano de Shimamura » en 2001)

    Quel est le cœur de l'œuvre ?

    Jouer dans une salle bondée est le nec plus ultra en matière de leçon. C'est plus précieux que mille leçons habituelles. Lors de vos répétitions, goûtez aux idées musicales que vous dénicherez dans la partition. Le goût changera jour après jour. De telles répétitions, riches en surprises et en découvertes, peuvent entraîner une interprétation séduisante sur la scène.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 16e concours de piano de Shimamura » en 2002)
    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Parmi les œuvres interprétées ce jour, il n'y avait pas des œuvres seulement bluffantes, pleines d'artifices superficiels mais toutes étaient des œuvres qui contenaient des éléments sérieux en ayant un style d'une condensation extrême.
    Est-ce que la musique n'est pas essentiellement une prière ? Depuis l'expression que même les enfants peuvent parler comme « j'aime » « je déteste » « joyeux » « triste », à celle qui donne du courage vers la paix et l'espoir à tout le monde qui a ruiné son cœur après la guerre, c'est la musique.... D'ailleurs, seulement un musicien le permet. Beaucoup de victimes du grand tremblement de terre de 2011 déclaraient : « Alors que nous faisons déjà du mieux que nous le pouvons, pourquoi nous dit-on, de surcroît : "Courage ! Du courage !" ? ». Comment interprétez-vous leurs paroles ?
    Cela peut signifier que, plus on essaie de communiquer, moins on y arrive. Le sentiment est complexe et profond. On ne saurait trop l'étudier. C'est bien la raison qui m'amène à penser que la musique est une prière. À ce concert, on pouvait écouter plusieurs prières d'enfants mêlées à celle d'adultes. Je voudrais faire l'éloge de toutes les interprétations passionnées. Félicitations !

    Comme une prière

    (La critique de laquelle j'ai parlé sur le « 26e concours musical de Shimamura » à la Salle Kioï à Tokyo)

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • L'expression innocente, le son pur : ce sont les mérites naturels et spontanés des enfants et des jeunes. Au contraire, il existe aussi une limite pour les enfants, disons que l'on se tend au forte ou on joue un peu avec la maladresse d'une expression délicate. Mais la limite peut être le témoignage de leur innocence, et c'est bien cela le charme du jeu.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 11e concours de piano de Shimamura » en 1997)

    Toute musique a nécessairement un moment le plus important. Il faut le saisir et ne jamais le perdre. C'est un comble de la jubilation, ou un cri de désespoir, ou encore des notes innombrables parsemées... qui exigent une immense énergie. Personne ne peut jamais le jouer merveilleusement avec seulement de la sympathie.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 12e concours de piano de Shimamura » en 1998)

    On ne peut jamais jouer merveilleusement un état d'esprit sympathique

    Entre les enfants et les étudiants, la méthode pour s'absorber dans le jeu n'est pas la même. Plus on grandit, plus on exige une haute technique pour s'absorber. Cela va sans dire la technique du doigté, mais aussi la puissance psychologique qui contrôle le cœur excité et la volonté d'exprimer est plus importante. Ceux qui les permettent sont l'oreille fine et l'analyse calme.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 13e concours de piano de Shimamura » en 1999)
    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • Le point culminant a une forme particulière. Il y a d'innombrables œuvres de musique dans le monde, mais on peut constater que les points culminants en musique partagent tous un certain nombre de caractéristiques, ce qui les rend semblables. D'abord, on doit le déceler.
    Ensuite, comment surmonte-on le petit massif de montagnes pour atteindre le sommet ? Ce processus change beaucoup l'effet du point culminant. C'est bien cela la puissance de la musique.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 8e concours de piano de Shimamura » en 1994)

    Le temps durant lequel on peut captiver un auditoire dans son innocence enfantine ne dure pas. À ce moment-là, on fait le constat qu'une pièce de musique constamment enjouée ne séduira pas.
    Pour éviter cela et soutenir l'implication de l'auditoire, il faut toujours une montée en puissance, qui transforme même une faiblesse ou un manque en une force ou une arme de surprise. Si l'on veut obtenir un point culminant, il faut pouvoir avant supporter un moment plus sombre.
    (Extrait de ma critique du concert final du « 9e concours de piano de Shimamura » en 1995)

    Que doit-on faire avant le point culminant ?

    Il y a beaucoup de règles que l'on doit apprendre en musique. Les apprendre n'a pas pour but de se restreindre mais d'exploiter ses possibilités et d'obtenir la liberté, comme « Pour ma part, je ferais comme ça » « On peut même faire de cette façon »....
    La forme en thème et variations repose justement sur ce principe. Goûtez la liberté sur la scène !
    (Extrait de ma critique du concert final du « 10e concours de piano de Shimamura » en 1996)
    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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  • J'ai été président du jury du concert final du « 25e concours musical de Shimamura » à la Salle Kioï à Tokyo. Le dimanche 8 janvier était le jour des sections de bois, de cordes et de chant. Le lundi (férié) 9 janvier était celui des sections de piano et de composition. Voici le discours critique que j'ai prononcé à la fin de chaque concert :

    La musique est comme un être vivant

    D'abord, je voudrais honorer les magnifiques exécutions fondées sur la répétition quotidienne.
    « Sur les sections de bois, de cordes et de chant »
    Quand les techniques partielles se subliment en une vaste expression, alors naît une interprétation superbe. Pour cela, on doit entendre la musique. Que doit-on entendre ? Naturellement, c'est la tonalité et l'harmonie. Plus la musique est compliquée, plus c'est nécessaire. Donc la simplicité d'une œuvre qui semble compliquée, et l'aspect complexe d'une œuvre qui semble simple, une interprétation unissant les deux caractères contradictoires a été favorablement évaluée.
    « Sur les sections de piano et de composition »
    La musique est l'art qui ressemble le plus à un être vivant. Dans le jeu, suivant qu'il est libre, ou intensément douloureux, l'état d'âme se réfléchira. La notation musicale n'est qu'une allusion. L'interprétation de la seule notation est comme du mot-à-mot. Néanmoins, il y a des cas où il est maladroit d'interpréter ce qui n'est pas explicitement écrit. Notamment lors des « transitions. » J'ai pensé que les jeux des petits enfants ont donné un modèle de ce qu'est l'innocence. L'interprétation jouant librement, comme des petits enfants, alors que l'œuvre est difficile, cela a été évaluée de manière élogieuse.

    J'ai terminé « HATAORI » pour ensemble à cordes


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