J'ai acheté sur internet un marteau d'accordage pour piano. Et voilà ! Je n'arriverai pas à accorder mon piano au tempérament égal.... Dès que je suis satisfait d'un ton, un autre sonne faux. En règle générale, les tons d'un piano désaccordé dérivent en même temps. Mais lors de ma tentative d'accordage, plus je m'applique à la tache, plus les tons s'éloignent du tempérament égal.
En fait, la gamme au tempérament égal est le fruit d'un compromis. À part les octaves, tous les intervalles sont, acoustiquement parlant, légèrement faux. Les musiciens ne devraient pas accorder eux-mêmes leur piano. Pourtant, mon accordage éloigné de la norme me paraissait avoir un charme étrange, qui m'attirait peu à peu.

Voici le commentaire que j'ai publié sur le site du vendeur :
« Un accessoire utile »
Durant la saison des pluies, il est difficile de maintenir son piano accordé, le marteau pour piano est nécessaire à qui joue du piano chaque jour. Il convient aussi au piano à queue YAMAHA C3, il a l'air solide et durable. Bien que l'envoi ne contienne que le marteau dans un emballage simple, cela me convient.
(Note : quatre étoiles) Produit par Itoshin Music / 16 000 yens

Le vibraphone, c'est un instrument aussi envoûtant que le célesta ! Je suppose donc que les compositeurs sont enclins à se laisser envoûter par son timbre, et que ce serait difficile de composer un morceau cohérent et abouti. D'abord, j'ai décidé d'utiliser l'étroitesse du registre de l'instrument à mon avantage, pour l'introduire en tant que concept clef dans la construction du morceau. De plus, j'ai aussi décidé d'utiliser « les touches blanches » et « les touches noires », à une certaine phase, en tant que deux instruments différents.
Dans les dernières étapes et l'intense pression de la composition du solo pour violon, j'ai mis la main à la conception de ce nouveau morceau pour me changer les idées. Les grandes lignes de la composition ont jailli de mon imaginaire de façon naturelle et spontanée. Après quoi, j'ai mis en fond d'écran sur l'ordinateur, une photo du clavier entier d'un vibraphone sur lequel un vibraphoniste joue, pour l'avoir toujours sous les yeux.

Ce morceau pour vibraphone seul, que Mizuki Aïta m'a demandé de composer sera interprétée pour la première fois lors de son récital, le 25 octobre.

L'œillet des fleuristes que j'ai planté il y a un an a survécu pendant l'hiver en donnant parfois de pauvres fleurs, pour reprendre ce mois de mai. J'ai arraché toute la plante envahissante qui s'enchevêtrait autour de l'œillet, il a alors donné beaucoup de fleurs. De plus, son territoire est plus étendu qu'il y a un an.

À présent, mon morceau pour violon seul est achevé.
Les trois minutes qui ouvrent ce morceau ne sont composées que de quatre notes: la corde de sol à vide, le la bémol sur la corde de ré, fa dièse sur la corde de la et fa sur la corde de mi. Tout comme les quatre nucléotides qui forment l'ADN—guanine (G), adénine (A), thymine (T), cytosine (C)—ces quatre notes se répètent et se recombinent dans des ordres, des expressions d'archet et des rythmes différents. Dans la seconde partie, les notes sont connectées par une structure hélicoïdale de double croches, la composition se transforme et se développe ainsi organiquement.

Quelques jours avant la date limite, j'ai rêvé qu'un violoniste amateur interprétait maladroitement une phrase du morceau en mettant la sourdine. Avec une sourdine, les cordes sonnaient nostalgiquement. À mon réveil, trouvant que c'était une bonne idée, je l'ai appliquée à la composition. Les sons que j'ai entendus en rêve sont peut-être ceux que j'ai tirés de mon violon....